quand je cite encore et encore Jean-Pierre Jeunet
Par Patricia Gallot-Lavallée, 15 novembre 2012 à 09:08 :: Théories :: #630 :: rss
4:11 "Moi, la vérité historique je m'en fiche un peu, ce qui compte c'est que ce soit beau et que cela reconstitue l'idée que l'on se faisait de l'époque."
"Je donne la trame à quelques amis, si 4 personnes me disent que j'ai un problème alors je sais que j'ai un problème."
0:00 Moi, c'est l'imaginaire. Le cinéma peut être l'antithèse de cela. Je trouve cela plus intéressant quand un artiste montre sa vision des choses. La reproduction de la réalité ne m'intéresse pas.
2:00 La plupart des réalisateurs disent : "Je ne supporte pas de revoir mes films". Et ben moi, j'adore revoir mes films ! Je pense que s'il n'aime pas revoir leurs films c'est parce qu'ils en ont un peu honte, parce qu'ils savent qu'ils n'ont pas été au bout du truc. Et qu'ils vont avoir honte en le revoyant. Quand je revois la Cité, je pourrais être cassé et voir les défauts parce que j'ai le recul, mais je sais que j'ai été au bout et j'ai pas honte. Et il y a le plaisir de se dire : "Ah ce plan là est pas trop mal..." et puis c'est un peu comme un film de vacances, le côté souvenir "ah tu te souviens quand on a fait ça". Donc j'adore revoir mes films.
Et il y a cette interview ici, que j'ai bien aimé surtout quand il parle des pattes d'ef. Ce que je retiens de ce qu'il dit : "je ne filme que ce que j'aime. Je n'aime pas les pattes d'ef, donc je ne filmerais pas...
Et à propos des tests utilisateurs : "Généralement à la fin, on fait lire le scénario. Là on l’a pas tellement fait parce qu’il y avait une espèce d’urgence mais je le fais par exemple quand le film est terminé, on montre le premier montage pour faire un test comme chez les américains. La seule différence c’est que les américains tiennent compte de tout ce que dit le public, alors que moi je ne tiens pas compte de tout : par exemple la voix-off dans Amélie Poulain j’ai tenue à la garder que ça plaise ou non parce-que je la revendique. Mais si une vingtaine de personnes disent qu’elles ne comprennent rien à une scène, on essai avec mon monteur de voir où sa cloche et d’arranger le problème. C’est très utile et là on a fait trois tests pour Micmacs et petit à petit, étape par étape, on approche de quelque chose que tout le monde comprend plus ou moins sans chercher à plaire à tous. Si des gens n’aiment pas une scène que moi j’adore, tant pis pour eux."
Ici à propos des disproportions graphiques qu'il utilise : "On a tous été des enfants et on a tous dû lutter contre des forces plus importantes que nous. Et lorsque les petits gagnent face aux gros méchants, c'est jouissif."
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